Diminuer les risques de fugue chez votre chien

Saviez-vous que la majorité des chiens ou chats errants sont des animaux non stérilisés. Et oui…lorsque les hormones prennent le dessus, votre compagnon peut bien avoir la meilleure éducation au monde, il sera tout de même tenté par la femelle en chaleur du 5e voisin ! Stériliser l’animal entre l’âge de 4 à 6 mois empêchera qu’il ait d’important changements hormonaux et donc, diminue le vagabondage. Si on stérilise l’animal après cette période, il se peut qu’il continue à fuguer par habitude, mais il y aura généralement une amélioration considérable au fil des mois.

Un chien qui manque d’exercices ou de stimulations sera beaucoup plus fugueur. Un chien a besoin de socialiser et de sortir de chez lui sinon… il le fera par lui-même !!! Il est donc primordial de varier les activités de votre chien et de le sortir en promenade selon ses besoins. De plus, certaines races (chien de chasse entre autre) peuvent être plus portés à fuguer, car ils seront attirés par les pistes des petits animaux et voudront les poursuivre à vue.

Il est très important de ne jamais courir après un chien qui fugue ! L’animal sera tenté de se sauver encore plus loin par peur ou tout simplement par jeu. Le fait de partir en courant dans la direction opposée incitera le chien à nous suivre. N’hésitez pas à l’encourager avec beaucoup de positif (voix enjouée) ainsi qu’avec tout ce qui vous tombe sous la main qui pourrait l’intéresser (gâterie, jouet, boule de neige, etc.) Si votre chien tarde à revenir, attendez-le sur place pour ne pas brouiller vos pistes et continuer de l’appeler. S’il ne revient toujours pas après plusieurs minutes d’attente, signalez sa disparition au refuge le plus près ou à l’inspecteur canin responsable des chiens errants.

Ne punissez jamais un chien qui revient après s’être sauvé. Au contraire, il devrait être récompensé pour qu’il associe que revenir est LE bon comportement et qu’il n’a pas à avoir peur d’être corrigé s’il vient à nous.

Choisissez des endroits isolés pour donner plus de liberté à l’animal. Rappelez-vous qu’il y a toujours un risque à laisser aller un chien lorsqu’il y a de la circulation tout près et que la plupart des règlements municipaux ne le permettent pas. De ce fait, un chien devrait toujours être attaché avec un câble solide et collier bien ajusté de type ceinture (jamais de collier étrangleur) ou être dans un terrain clôturé (d’une hauteur appropriée) lorsqu’il est sans surveillance. Assurez-vous aussi qu’il soit bien identifié (médaillon ou micropuce). L’hiver, si la neige est trop haute, il est aussi important d’attacher votre chien même s’il ne se sauve pas l’été. De plus, pour les chiens creuseurs, il est préférable de mettre un grillage rentré dans le sol sous la clôture. N’oubliez- pas que même le chien le mieux éduqué de la terre demeure un chien et peut être tenté par l’écureuil qui traverse la rue !

Si votre chien a tendance à fuguer dès que la porte d’entrée s’ouvre, gardez-lui une laisse d’une bonne longueur dans la maison, afin de pouvoir mieux le contrôler. Vous pouvez aussi installer une barrière pour enfants pour bloquer l’accès aux portes d’entrées. Travaillez avec votre chien le passage de porte afin de lui enseigner à être plus patient (lui apprendre à s’asseoir et à attendre le « Go » avant de passer la porte…avec des gâteries bien entendu !)

Travailler le rappel: la solution à retenir

Travailler les rappels un peu à tous les jours est la solution la plus efficace pour contrer les fugues. Il est très important de toujours se garder une sécurité tant et aussi longtemps que le rappel n’est pas efficace à 100% (plus il fugue et plus il s’encourage à le faire !) La longe (plusieurs pieds de laisse) est le meilleur outil de travail pour enseigner les rappels, car elle permet de stopper facilement le chien tout en lui donnant beaucoup plus de liberté. Utilisez également une gâterie très odorante et « payante » (par exemple des petits bouts de saucisses ou de fromage).

  • Commencez par travailler le rappel dans la maison, dans votre cours, puis éventuellement dans des lieux où il y aura plus de distractions et d’odeurs, afin que votre chien ait un rappel efficace et ce, dans différents contextes;
  • Fixez-vous une distance limite et rappelez le chien aussitôt qu’il arrive à cette distance imaginaire. Vous pouvez aussi délimiter par des cônes les limites de votre terrain afin que cela soit plus visuel pour le chien;
  • N’utilisez pas de collier punitif pour travailler le rappel de votre chien. Ce type de collier crée beaucoup de stress et d’inconfort au chien et peut nuire à ses apprentissages;
  • Gardez toujours une pochette à gâteries ou encore un jouet sur vous pour récompenser votre animal. De plus, il peut être plus facile et rapide d’enseigner les rappels si votre chien est en compagnie d’un autre chien qui y répond bien;
  • Lorsque vous apprenez les rappels à votre chien, utilisez son nom pour attirer son attention. Aussitôt qu’il vous regarde, encouragez-le à revenir d’un ton joyeux et récompensez-le aussitôt qu’il revient à vous ! Ne lui demandez pas de s’asseoir ou autre commandement, car c’est le rappel que vous voulez associer à la récompense et non un « assis »;
  • N’utilisez jamais son nom ou le « viens » pour le réprimander, car l’animal n’aura aucun intérêt à venir vous voir. N’associez pas le rappel à retourner immédiatement en laisse ou au pied, laissez-le repartir aussitôt qu’il s’exécute et ce, à plusieurs reprises avant de le rattacher.

Bon succès!